Centre d'études de Rambouillet et de sa forêt


Des projets, des enquêtes et des études auquels participe le CERF

Enquête sur l’Engoulevent d’Europe dans le massif de Rambouillet

Une réserve naturelle aux étangs de Saint-Hubert

Un centre d'accueil et d'étude de la forêt au Parc-d'en-Haut

Une gestion sylvicole plus proche de la nature

Le Blongios nain aux étangs de Saint-Hubert

Atlas des insectivores et rongeurs de France

Enquête sur le Râle d'eau dans le massif de Rambouillet



















Enquête sur l’Engoulevent d’Europe dans le massif de Rambouillet                

L’Engoulevent d’Europe est un migrateur présent chez nous de mai à septembre. C’est un oiseau crépusculaire qui fréquente les landes. A Rambouillet, on peut également le trouver dans les régénérations forestières. Bien qu’il semble présent dans tous les sites favorables, ses effectifs précis ne sont pas connus. C’est pour cette raison que le groupe ornitho a lancé une enquête sur trois ans à partir du printemps 2005. Le protocole de recensement est basé sur des points d’écoute aux heures favorable de la mi-mai à la mi-juillet, avec utilisation si nécessaire de la repasse du chant du mâle au magnétophone.






Une réserve naturelle aux étangs de Saint-Hubert                          

Créés à la fin du XVIIe siècle afin d'alimenter les jeux d'eau du château de Versailles, les étangs de Saint-Hubert appartiennent à un réseau d'étangs et de rigoles, propriétés de l'état, qui a permis l'assainissement des terres marécageuses et leur mise en culture. Sur une surface d'environ 200 hectares, les étangs s'alignent sur une chaîne de 6 km. Ils représentent les plus grands étangs forestiers d'Île-de-France, et sont classés au titre des "monuments naturels et des sites".
Les étangs et leurs roselières représentent un lieu de nidification pour de nombreuses espèces d'oiseaux, dont certaines rares. Le Blongios nain, petit héron en danger au niveau national et européen, y niche chaque année avec une population pouvant varier de 2 à 5 couples selon les années. Ils sont aussi une escale indispensable pour les oiseaux migrateurs ainsi qu'un site d'hivernage régulier. Les grands ongulés fréquentent périodiquement les étangs et leurs abords ainsi que les petits carnivores (renard, hermine, belette, putois) et les chauves-souris qui trouvent des sites d'hibernation dans les aqueducs souterrains.
La flore aquatique des étangs de Saint-Hubert représente un ensemble d'une richesse et d'une complexité remarquables. Ils abritent de nombreuses espèces rares. Au moins 8 espèces protégées (1 nationalement et 7 régionalement) y sont présentes.
Situé à moins de cinquante kilomètres de Paris, le site souffre de perturbations importantes : détérioration de la végétation, dérangement de la faune. La dégradation de la qualité des eaux due à la pollution (déversement des eaux usées et des stations d'épuration, eaux de drainages des terres agricoles) est une réelle menace pour le conservation des espèces animales et végétales et de l'ensemble du site.
Devant ces menaces, une prise de conscience collective est indispensable et urgente. Le CERF vous invite à soutenir son projet de mise en réserve naturelle des étangs de Saint-Hubert.






Un centre d'accueil et d'étude de la forêt au Parc-d'en-Haut          

C'est sur le site de la maison forestière du Parc-d'en-Haut que le CERF a pour projet de créer un centre d'accueil et d'étude de la forêt.
Rappelons d'abord que les bâtiments sont anciens. Ils datent de la fin du 17e siècle. C'était à cette époque une ferme enclavée en forêt, dont les terres étaient uniquement composées de prairies et servaient à l'accueil de chevaux des haras royaux.
Dès 1978, avant même la création officielle du CERF en 1979, Stéphane Rossi entame diverses démarches (courriers, réunion) afin de créer un relais nature sur le massif de Rambouillet. Très rapidement le Parc-d'en-Haut est identifié comme le site le plus apte à accueillir ce type de structure (retrait par rapport au réseau routier, grand jardin d'un hectare clos de mur). A cette époque il était voué à la démolition, car n'ayant ni l'eau courante, ni l'électricité, il n'était pas conforme à l'accueil du personnel forestier. Dans les premiers statuts du CERF apparaît clairement qu'un des buts premiers de l'association est de développer un relais nature associé à un gîte d'étape. Trois ou quatre mois après sa création, le CERF fait venir sur le site une équipe de télévision, qui permet de sensibiliser quelques personnalités. Les interventions de ces dernières auprès de la direction générale de l'O.N.F. éviteront au Parc-d'en-Haut sa démolition imminente. En 1982 la direction régionale autorise le CERF à monter son projet et à pénétrer dans les lieux. Malgré un soutien important de la part de diverses structures et personnalités ce premier projet n'aboutira pas faute de financement.
En regard du nombre de structures d'éducation à la nature et à l'environnement s'étant créées depuis (Centre d'Initiation à la Nature des Hauts-Besnières, Bergerie Nationale, etc.), le CERF redéfinit son projet sur le Parc-d'en-Haut en 1992. Ses fonctions seraient un lieu de mémoire (documentation, bibliothèque, archives), une structure d'accueil, de rencontres et d'information, un lieu d'études (centrées sur le connaissance de l'écosystème forestier appliquée au massif de Rambouillet), de formation (continue, BAFA), d'expérimentations (gestion écologique et patrimoniale du massif, des espaces naturels fragiles). Les utilisateurs seraient des scientifiques, des membres d'associations d'étude et de protection de la nature, des professionnels de la forêt, des étudiants et des pédagogues (enseignants, animateurs). Le centre se réserverait la possibilité de recevoir des groupes d'enfants. Le projet prend en compte le fait que le Parc-d'en-Haut est incorporé depuis dans une Réserve Biologique Domaniale (R.B.D.). Pour cette raison et éviter les conséquences d'une trop forte fréquentation, le centre se limiterait à recevoir des individus ou des petits groupes de personnes pour des séjours d'un ou plusieurs jours (10 à 15 places d'accueil à la nuit).
Parallèlement à la redéfinition du projet, des contacts sont pris avec des architectes, Leen Avrink et Gérard François, de l'association "Initiative et Projets" qui aboutiront par une maquette en carton de la grange réaménagée et d'une partie du parc. L'ensemble du projet a été présenté le 12 février 1996 lors d'une réunion à la sous-préfecture de Rambouillet par l'O.N.F. et le CERF à un ensemble de partenaires potentiels : DIREN, conseil régional, conseil général, SEPPY, mairie de Saint-Léger, etc. Tout le monde s'est prononcé plutôt favorablement au projet, mais avec un accueil plus large du public. La difficulté reste le problème du financement. Bien que ce projet soit actuellement le plus avancé, il est actuellement au point mort.
En 1998 Patrick Segal et Mr Ghibaudo, maire de Saint-Léger-en-Yvelines, présentent à l'O.N.F. et au CERF l'idée d'un accueil d'enfants à mobilité réduite dans le but de leur faire découvrir la nature et la forêt. Dans ce nouveau projet la grange serait reconstruite et aménagée pour l'accueil des jeunes à la journée, pour une utilisation régulière à la belle saison, quelques jours par semaine. Bien que ce projet est divergent de celui du CERF, l'association était prête à s'engager dans ce nouveau projet et notamment dans le volet pédagogique.
Alors un centre d'accueil et d'étude de la forêt ou un centre d'accueil pour enfants à mobilité réduite ? Et pourquoi pas une convergence des deux projets ? Dans tous les cas le CERF devra être un partenaire incontournable. À moins que le toit nous tombe sur la tête !






Une gestion sylvicole plus proche de la nature                         

Le CERF défend l'idée d'un sylviculture plus proche de la nature et qui puisse contribuer à la conservation, voire au développement de la biodiversité.
À Rambouillet, le principal mode de gestion reste celui de la futaie régulière : tous les arbres d'une parcelle sont de la même essence et ont le même âge. La gestion forestière demanderait à être rééquilibrée dans ses choix en adoptant aussi d'autre mode comme celui de la futaie irrégulière. Avec ce traitement les prélèvements sont fréquents mais légers. Il permet de conserver le couvert forestier à l'échelle de la parcelle et assure au propriétaire un revenu régulier. La futaie irrégulière fait cohabiter, sur une même parcelle, des arbres de tous âges, de toutes dimensions et de diverses essences.
Rambouillet, contrairement à d'autres massifs comme celui de Fontainebleau, dispose de peu de peuplements très âgées. Des espèces animales ou végétales caractéristiques des peuplements dépérissants sont rares ou absents du massif. Pour une meilleure biodiversité, il faudrait prévoir la création en réseau de vrais bouquets de vieillissement ainsi que la création de réserves intégrales sur des surfaces importantes. Il faudrait pouvoir conserver du bois mort sur pied et au sol dans l'ensemble des parcelles.
Sur certaines stations favorables, il faudrait pouvoir laisser s'exprimer le hêtre qui est souvent éliminer de manière systématique car considérer comme concurrent du chêne. Certaines stations riches sur limons pourraient s'accommoder très bien d'espèces nobles (merisiers, sorbiers, frênes).
Les effets de la tempête de décembre 1999 pourraient être mis à profit en conservant des espaces ouverts intra-forestiers.
Il faut limiter l'utilisation d'espèces non indigènes comme le Chêne rouge d'Amérique, le Pin laricio ou le Sapin de Douglas.






Le Blongios nain aux étangs de Saint-Hubert                          

Le Blongios nain est un petit héron, nicheur rare en France qui se reproduit dans les roselières plus au moins envahies de saules. C'est une espèce migratrice qui n'est présent chez nous qu'à la belle saison de mai à septembre. Elle hiverne au sud du Sahara. La population nicheuse française se situe entre 500 et 600 couples à la fin des années 1990. Elle n'a cessé de diminuer depuis la fin des années 1960. À ce titre elle est considérée comme une espèce en danger en France. Sur le plan européen elle figure à l'Annexe I de la Directive Oiseaux.
Depuis 1997 le Groupe d'Étude sur le Blongios Nain (G.E.B.N.), constitué de gestionnaires, d'ornithologues et d'associations d'étude et de protection de la nature, édite un rapport annuel avec les différentes contributions de ces membres. Dans le massif de Rambouillet, seuls les étangs de Saint-Hubert hébergent l'espèce. Depuis 1998 nous communiquons les résultats de nos observations.
Le suivi de l'espèce sur un site n'est pas forcément aisé. Elle peut être très discrète et peu visible. Pour un même site, suivant l'observateur et la pression d'observation, l'estimation du nombre de couples peut fortement variée. Il n'y a pas de méthode parfaite. L'espèce nécessite une forte pression d'observation (quasi-journalière de juin à août), combinée à des écoutes matinales et en soirée du chant du mâle (mai à juillet). Sur les étangs de Saint-Hubert nous avons mis en place dès le printemps 2000 un suivi de la population par cartographie. Une fiche-type a été établie avec un recueil des données au recto et une carte au verso.
De 1998 à 2004, la population a varié de 1 à 5 couples.






Atlas des insectivores et rongeurs de France                         

La Société Française d'Étude et de Protection des Mammifères (S.F.E.P.M.) a lancé une enquête nationale de type atlas pour la période 1985-2003 que le CERF répercute au niveau local sur le massif de Rambouillet. Les espèces concernées sont les insectivores (hérisson, taupe, musaraignes) et les rongeurs (écureuils, loir, lérot, muscardin, campagnols, mulots, souris, rats, ragondin). Un atlas est une œuvre collective et un outil indispensable à la protection des milieux et des animaux. Si vous possédez des données merci de nous les communiquer en précisant l'espèce, la commune, le lieu-dit, la date de l'observation, la nature du contact (vivant, mort, vu, entendu, indices), et les coordonnées de l'observateur. Elles peuvent être envoyées au CERF sur papier libre ou sur la fiche standardisée disponible sur demande.







Enquête sur le Râle d'eau dans le massif de Rambouillet           

Le Râle d'eau est un oiseau très discret qui fréquente les zones humides. A Rambouillet il peut être contacté sur de nombreux sites mais nous n'avons pas d'idée précise de ses effectifs. Le groupe ornitho Rambouillet a lancé une étude sur 3 ans à partir de l'hiver 2001-2002 afin de préciser les effectifs hivernants et nicheurs du Râle d'eau sur le massif de Rambouillet, établir une relation entre les types de milieu (superficie, hydrologie, végétation) et leurs utilisations par l'espèce (hivernage et/ou nidification), évaluer les variations d'effectif d'une année sur l'autre, si possible suivre les variations d'effectifs au cours d'une saison. Le protocole de recensement est basé sur l'utilisation de la repasse de son cri de contact au magnétophone.